Du au

Vendredi 31 mars, 10h et 14h (séances scolaires), Samedi 1er avril, 15h Auditorium Olivier Messiaen
10 €, 5 € 

Réserver

Jeune Public / Musique / Musique classique

Laideronnette, impératrice des pagodes

Conte et musique pour public familial à partir de 7 ans pour découvrir la musique française des XIXème et XXème siècle avec quatuor à cordes

Conte et musique pour public familial à partir de 7 ans pour découvrir la musique française des XIXème et XXème siècle avec quatuor à cordes (RAVEL, HAHN, GOUNOD)

Dany AUBERT, conteuse

Victor DEBANNE, a​rrangement des chansons du Choeur d'enfants

QUATUOR ARCHINTO

Aude CAULÉ, Cécile GARCIA , violons

Catherine ARNOUX, alto, Alix VERZIER, violoncelle
 

Avec la participation du CHŒUR D'ENFANTS dirigé par Aurélie LOBBÉ, cheffe de chœur sur la séance du samedi à 15h.

Consultez le programme ici.

Rêvant l’Asie, Maurice Ravel a créé pour les enfants un monde féérique peuplé de Pagodes et de Pagodines . Ces personnages imaginaires, couverts d’or et de pierres précieuses se mettent au service de Laideronnette, leur impératrice et la consolent de la malédiction qui l’attriste. Autour de « Laideronnette Impératrice des pagodes », le quatuor présentera également des extraits des quatuors de Maurice RAVEL, Reynaldo HAHN et Charles GOUNOD.

 

Laideronnette est un personnage secondaire du conte le Serpentin Vert de Marie-Catherine d’Aulnoy (1651-1705). Ce conte débute lorsqu'une reine ayant accouché récemment de jumelles, organise la cérémonie des dons pour ses nouveau-nés. Toutes les fées y sont conviées – elles sont au nombre de douze – afin de bénir les nourrissons, mais la cruelle fée Caramoche n'ayant pas été invitée fait son apparition et se montre furieuse de ce manque d'attention. Elle décide donc de jeter une malédiction sur l'aînée des deux fillettes et la condamne ainsi à devenir la plus laide des personnes. Une fois adulte, pour ne pas incommoder les humains par sa laideur, elle se réfugie dans un royaume parallèle, celui où vit un dragon (mi-serpent mi-lézard), un autre personnage victime d’un maléfice. Ce royaume est peuplé de pagodes.

Elle se déshabilla et se mit dans le bain. Aussitôt pagodes et pagodines se mirent à chanter et à jouer des instruments : tels avaient des théorbes faits d’une coquille de noix, tels avaient des violes faites d’une coquille d’amande ; car il fallait bien proportionner les instruments à leur taille. (Madame d’Aulnoy, Serpentin Vert)

 

Ravel a donc une image très précise en tête : il souhaite mettre en scène une « chinoiserie ». Il imagine Laideronnette habillée comme une dame chinoise telle qu’on peut en voir dans les tableaux du peintre François Boucher (1703-1770). Les pagodes et pagodines sont des petits personnages couverts d’or et de pierres précieuses. A l’origine ce sont des statuettes que l’on vient adorer dans les pagodes.

Pour aller plus loin

 

Version de référence : https://www.youtube.com/watch?v=COSKRRojACE

Mahler Chamber Orchestra dirigé par Pierre Boulez. Extrait : 3’45

On pourra tout d’abord attirer l’attention des enfants sur l’atmosphère générale de la pièce : Que vous inspire le début de l’œuvre ? La musique, ses sonorité, ses couleurs vous font-elles penser à quelque chose en particulier ?

Fasciné par l’Orient, Ravel recrée ici une ambiance « exotique » en composant un thème bâti sur 5 sons (qui correspondent aux touches noires d’un piano). Ces sons génèrent un mode dit « pentatonique », très fréquent dans les musiques d’Extrême-Orient. Cette couleur particulière fera peut-être dire eux enfants qu’ils ont l’impression d’entendre une musique « chinoise ». Les sonorités légères de cordes pincées nous plongent également dans une atmosphère féérique, merveilleuse.

Puis, on pourra guider les élèves vers la reconnaissance de certains instruments et sur la construction de la pièce : - Qui joue le thème au tout début de l’œuvre ? - Il s’agit de la petit flûte appelée piccolo (petite flûte aigüe). Elle présente un thème léger et rapide. Lui succèdent d’autres instruments de la famille des bois : le hautbois, la flûte et le cor anglais qui dialoguent. La 1ère partie se termine sur un crescendo (augmentation progressive du son) et un tutti orchestral (on notera notamment l’entrée du xylophone)

Quels instruments imposent le silence ? - Ce sont les cors qui jouent une sorte d’appel ponctué par des coups de tam-tam qui renforcent le caractère oriental de la pièce.

On pourra faire écouter la version originale de Laideronnette, à l’origine composée pour piano à 4 mains. On pourra demander aux élèves quelle est leur version préférée et pourquoi. https://www.youtube.com/watch?v=3VNEYSG0hxY

Par Martha Argerich et Nelson Freire

Ma mère l’Oye : https://www.youtube.com/watch?v=PemXe-kHvSc

Maurice Ravel : Quatuor à cordes en fa majeur, II. Assez vif. Très rythmé (Quatuor Mona) : https://www.youtube.com/watch?v=JtW03GmFkT0

 

Conservatoire à rayonnement régional de Cergy-Pontoise

Auditorium du CRR Rue Haute – Place des Arts

95000 Cergy Grand Centre